Un problème de GPX frustre Louis Sparfel

Crédit photo Florian Frison / DirectVelo

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L’histoire aurait été particulièrement belle. Après avoir débuté sa semaine dans les Pyrénées par le coup double d’Edvin Lovidius, le CC Etupes aurait pu conclure la Ronde de l’Isard (2.2U) comme elle l’avait lancée, par une victoire. Mais Louis Sparfel était trop juste dans le Col du Portel pour espérer l’emporter. Asphyxié par le rythme très soutenu d’un Alessio Cialone (Vendée U) qui tournait à 160 coups de pédale/minute, l’Espoir 3 a cédé malgré les encouragements de son directeur sportif, Melvin Rullière. “Il était impressionnant. Je ne pouvais pas suivre son rythme. J'ai essayé de lui demander si on pouvait rester à deux mais il ne le voulait pas”. Louis Sparfel a ensuite été revu au sommet, alors qu’Alessio Cialone, malgré une mauvaise descente, n’a été repris qu’à 3000 mètres de la ligne. “Je ne sais pas quelle aurait été la meilleure stratégie pour lui mais en tout cas, il était fort et aurait mérité de gagner. C’est dommage”, concède son compagnon de fugue.

Dans un premier temps, les deux hommes avaient été accompagnés par un troisième tricolore en la personne de Matthieu Lavignac. “J’ai vu qu’ils y allaient tous les deux. Ils avaient déjà une quinzaine de secondes quand j’ai relancé, ça commençait à faire barrage mais je voulais vraiment être devant. J'ai fait un gros effort. L'avantage, c'est qu'on nous a ensuite laissé une belle avance”. Jusqu’à 5’45”, précisément. “On savait qu'il fallait arriver avec une belle avance au pied du GPM, mais sans être déjà trop emprunté non plus. Puis dans le col, ça s'est fait à la jambe”. Une fois repris par le maigre groupe maillot jaune, Louis Sparfel est resté dans les roues, en espérant toujours faire un résultat sur la ligne d’arrivée de Saint-Girons. “Les Trinity, Visma et Bridgelane roulaient, il n'y a pas eu d'ouvertures. Un coureur a attaqué à la flamme rouge, c'est tout. Je misais sur le sprint. J'étais bien cuit mais j'ai quand même eu envie de le faire”.

Mal renseigné quant au dernier kilomètre, il s’est fait piéger. “Je suis déçu parce que le GPX ne correspondait pas. Je pensais que c'était la même arrivée que les autres années. Je me suis mis à droite pour faire l'intérieur mais en fait, on allait tout droit. Je me suis fait enfermer par le gars de la Trinity qui s'est écarté et je n'ai pas vraiment pu sprinter”. Dans le Top 10 à l’arrivée (voir classement), il retient tout de même de bonnes choses de ces cinq jours. “Cette course, ça reste les seuls efforts dans les cols de l'année. J'ai bien apprécié. Ces efforts longs, avec cinq journées usantes, c'était top. J'ai pris l'échappée à Bagnères-de-Luchon, le lendemain j'ai roulé 40 km avec les Lotto-Dstny pour essayer de rentrer sur le premier groupe. Hier, c'était encore du costaud. C'était un bon bloc de travail avant le Championnat de France. Maintenant, il va falloir bien récupérer”. Surtout, Louis Sparfel imagine qu’il s’agissait là d’une “bonne prépa” pour le rendez-vous alsacien, non loin de la maison. “L'an passé j'avais marché au Championnat de France après avoir fait le Tour Alsace, ça m'avait fait du bien d’enchaîner cinq jours à haute intensité. C’est un bon schéma”.

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